Fumer… mais à quel prix?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près d’un Belge sur 4 est fumeur, alors qu’aujourd’hui, tout le monde est au courant des dégâts causés par le tabac. Un non-fumeur vivra en moyenne 7 ans de plus qu’un fumeur !
Les maladies liées au tabac sont très nombreuses : la bronchite chronique (qui peut évoluer vers une insuffisance respiratoire irréversible), infarctus du myocarde, l’artérite des membres inférieurs, accidents vasculaires cérébraux et autres cancers.
De plus, le tabac cause une diminution de la qualité de vie avec de nombreux effets secondaires délétères: troubles de l’érection, aggravation des gastrites, du diabète, des infections dentaires provoquant un déchaussement et la perte des dents, ou encore de la cataracte pouvant mener à une cécité.
Sans parler du fait de fumer durant la grossesse, qui comporte aussi bien des risques pour la maman que pour l’enfant à naître (problèmes de développement du bébé, prématurité, faible poids de naissance…)
Un seul moyen efficace pour réduire ce risque : l’arrêt du tabac, total et définitif.
Qui peut vous aider à arrêter de fumer?
Ils peuvent être médecins, infirmiers ou psychologues. Ils ont suivi une formation spécifique (dispensée par le FARES, Fonds des affections respiratoires asbl) qui les habilite à aider les fumeurs à se passer de tabac, en leur prodiguant un suivi personnalisé et des conseils adéquats. Les tabacologues exercent soit dans des Centres d’aide aux fumeurs agréés (CAF), soit à Tabacstop ou encore en consultation privée. Des CAF existent dans la plupart des régions, souvent en milieu hospitalier, vous pouvez aisément retrouver leurs coordonnées sur le site internet du FARES.
À côté des tabacologues, le médecin traitant peut aussi accompagner son patient à se désaccoutumer du tabac.
Quelles méthodes peuvent vous aider à arrêter de fumer?
Qu’on se le dise, arrêter de fumer représente une épreuve difficile qui peut paraître insurmontable. Mais des méthodes existent pour aider le fumeur sur la voie du sevrage tabagique : l’acupuncture, la sophrologie, la relaxation, l'hypnose ou encore les psychothérapies comportementales… chacun peut trouver celle qui lui convient le mieux. Prudence tout de même, le sevrage tabagique représentant un marché prospère, prenez soin de demander conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant d’acheter un produit dont la publicité vante l’efficacité, ou d’entamer une méthode de sevrage quelconque.
La cigarette électronique: une solution ou un danger?
Les spécialistes sont encore divisés, mais l’idéal est d’arrêter de fumer sans passer par la cigarette électronique, car elle contient de la nicotine et d’autres molécules dont l’effet sur la santé n’est pas encore clairement établi sur le long terme. Les autres substituts nicotiniques - gommes à mâcher, patchs… - peuvent constituer une meilleure alternative pour les grands fumeurs lors des toutes premières semaines d’arrêt.
Un meilleur appétit?
Pendant ce premier mois d’arrêt, vous risquez probablement de ressentir une augmentation de votre appétit. Ce phénomène est passager, mais pour garder le contrôle de votre poids pendant cette période critique, voici quelques conseils:
- Évitez les aliments trop gras ou trop sucrés, pour conserver une alimentation variée qui limitera la prise éventuelle de poids.
- Buvez régulièrement, surtout de l’eau, et évitez l’alcool et le café qui peuvent rappeler l’envie de la cigarette.
- Débutez toujours la journée par un vrai petit déjeuner.
- Lors des petits creux, mangez des fruits ! Ils vous apporteront de précieuses vitamines et des anti-oxydants pour lutter contre les effets néfastes que le tabac a eu sur votre corps.
- Enfin, pratiquez une activité physique : peu importe, de la marche, du jardinage, du bricolage, de la natation…