Le mélanome

Le mélanome est la forme la moins fréquente de cancer de la peau, mais aussi la plus dangereuse. Il a considérablement augmenté ces dernières décennies et ce, malgré les campagnes de prévention. Il est donc utile de rappeler ce qu’est le mélanome, les facteurs de risque et surtout, les mesures à prendre pour le prévenir et le dépister, le cas échéant.    

Le mélanome
Le mélanome se développe dans les mélanocytes ou cellules pigmentaires de la peau. Ces mélanocytes résident dans les couches profondes de l’épiderme et tout le monde en possède, quelle que soit la couleur de la peau. La peau est l’organe du corps humain qui est à la fois, le plus étendu et le plus lourd : il pèse de 4 à 10 kg chez l’adulte et couvre près de 2m2 de surface ! L’épiderme en est la couche externe. Il se renouvelle constamment. Sous l’épiderme, on trouve encore le derme et l’hypoderme.

La peau joue plusieurs rôles essentiels : de protection contre l’extérieur, de régulateur thermique, de synthèse hormonale, notamment. Elle remplit aussi une fonction immunitaire et un rôle sensoriel (elle rend compte de la perception de l’environnement). Par sa couleur, sa texture et sa qualité, elle possède en outre une incontestable fonction psychosociale.

Les facteurs de risque
Il est maintenant bien établi qu’une exposition excessive au soleil, en particulier durant la petite enfance, est une des causes principales du cancer de la peau. Les chiffres en témoignent !  Depuis que la mode du bronzage est apparue (après la Seconde Guerre mondiale), le risque pour un Belge de développer un mélanome durant sa vie a été multiplié par 20 !

Un autre facteur de risque réside dans un grand nombre de nævi ou grains de beauté, surtout s’ils sont irréguliers. Les nævi résultent de la multiplication et du regroupement de mélanocytes normaux.

Le risque de mélanome est aussi plus élevé quand il existe d’autres cas dans la famille.

Prévention et dépistage
En Belgique, on recense quelque 3500 cas de mélanomes par an. En protégeant correctement les enfants, 90% des cancers de la peau pourraient être évités. De même, une surveillance attentive des nævi permet de réagir à temps, avant que le mélanome ne progresse en profondeur. Dans la plupart des cas, on peut guérir d’un mélanome détecté à un stade précoce.

Si les rayons ultraviolets (UV) du soleil sont indispensables à notre santé, notamment parce qu’ils  déclenchent la fabrication de la vitamine D, ils sont, par contre, nuisibles en cas d’exposition excessive. Parmi les risques encourus, citons l’insolation, le coup de chaleur, la déshydratation, les réactions allergiques, le vieillissement prématuré de la peau, l’altération des yeux, le cancer de la peau.

Pour éviter ces conséquences dommageables, quelques précautions suffisent : ne pas s’exposer au soleil de manière excessive, protéger ses yeux par de bonnes lunettes solaires, s’enduire de crème solaire, en pensant à renouveler son application toutes les deux heures, se couvrir la tête, le torse, les jambes. Outre le soleil, il faut aussi se méfier des lampes à ultraviolets des bancs solaires !

Un autoexamen des nævi et un dépistage sont aussi recommandés, particulièrement pour les personnes à hauts risques, c’est-à-dire celles qui ont:
-      La peau claire;
-      De nombreuses taches pigmentées;
-      Eu de sérieux coups de soleil pendant l’enfance;
-      La peau claire et ont vécu dans un pays tropical, surtout pendant l’enfance;
-      Un ou plusieurs cas de mélanome dans la famille.

Les nævi dont il faut se méfier sont ceux qui répondent à la règle de l’ABCDE:
-     A pour asymétrie;
-     B pour bords irréguliers;
-     C pour coloration non homogène;
-     D pour diamètre de plus de 6 mm;
-     E pour évolutif, dont l’aspect évolue avec le temps.

Vous pouvez profiter de la prochaine campagne de dépistage ‘Euro Melanoma’ pour effectuer gratuitement un examen de contrôle.

Cette campagne de prévention a été lancée en Belgique en 1999, à l’initiative de dermatologues dans le but d’informer le public des risques liés au soleil et l’inciter à réagir rapidement devant toute lésion suspecte de la peau. Devenue rapidement une action européenne, elle est réalisée simultanément dans 30 pays à l’heure actuelle.

Plus d’infos?
www.euromelanoma.org
www.cancer.be